> Sting : Allez, vas-y, tu allais
dire quelque chose.
> Leslie : Oui, oui !
> Kipper : Ben, je ne savais pas que je devais dire quelque
chose
> Sting : Si, allez !
> Leslie : Exprimez-vous !
> Sting : Je patauge
> Kipper : Oui, c'était super, juste Sting et moi
travaillant ensemble après la tournée et l'album précédent
pour moi, c'était plus facile. Même si je suis dans
l'environnement et le monde de Sting, je me suis senti plus à
l'aise et j'ai pu contribuer à l'album
tout au long
de la production, Sting avait donc un collaborateur et surtout une
personne avec qui être en désaccord !
> Sting : Ouais, j'aime être en conflit avec Kipper
! (Rires) Il suggérait une
idée et moi je disais : "Non, je vais faire exactement
l'inverse !". Je n'y aurais jamais pensé avant que Kipper
n'ait suggéré l'autre idée. C'était
une bonne collaboration. Vous savez, Kipper est très créatif,
très enthousiaste et très généreux dans
ses idées. Tout s'est très bien passé mais
je suis content que tout soit fini - il était temps, ce fut
long. Maintenant on doit fignoler les derniers détails que
seuls Kipper et moi remarquerons ! (Rires)
> Leslie : J'aime cette idée
du côté spirituel de l'amour et de la musique
> Sting : Je crois que beaucoup des problèmes actuels
résultent du système des "religions organisées",
quelles qu'elles soient. L'idée maîtresse de la religion
tend en fait à disparaître, et la religion se transforme
en une sorte de système sectaire (Gloussement).
C'est à dire qu'on crée une ségrégation
à l'aide des croyances. Aujourd'hui, au nom de la "religion",
des peuples et des races se haïssent et se font la guerre,
alors qu'à la base, la raison d'être de toute religion
est d'unir les gens. D'ailleurs, le mot est issu du latin "legare",
qui signifie "lier, unir", et "religion" veut
donc dire "relier, réunir". Et ce n'est pourtant
pas ce qu'elle fait, elle ne cesse de diviser les peuples.
> Kipper : Elle les déconnecte, oui.
> Sting : De mon côté, j'aspire à
cette "reconnexion", je le fais à travers les relations
humaines (amour ou amitié) et la musique. C'est la seule
religion que j'ai : "le sexe et la musique" ! (Rires)
(NDLR : voir les paroles de "Send Your Love" -
Sting adore l'autocitation !)
> Kipper : La trance sacrée !
> Leslie : Et y a-t-il d'autres thèmes ?
> Sting : En fait, toutes les chansons sont sur ce thème
mais certaines sont sérieuses, d'autres frivoles, d'autres
amusantes
(S'adressant à Kipper)
Il y a un certain sens de la comédie sur l'album, non ?
> Kipper : Alors elle n'est pas évidente ! L'album
reflète la sensation de chaos de ce début de siècle.
Toute la planète traverse une période de profond bouleversement,
ce n'est pas une époque évidente et (S'adressant
à Sting) ça devait être
ta préoccupation du moment quand tu écrivais les chansons.
> Sting : Oui, actuellement, en tant qu'artiste, je me
remets en question : à quoi cela sert-il de composer, d'être
auteur, chanteur ou musicien alors que des gens meurent ? Il faut
alors juger de sa propre valeur. Et pour y avoir réfléchi,
je crois qu'il est plus important que jamais de s'exprimer à
travers les chansons, les poèmes, l'écriture et le
chant. Parce que sans ça
pfff
qu'est-ce que le
monde ? Juste du pétrole et du sang ! (Rires)
Alors c'est très important pour moi de continuer à
chanter !
> Leslie : Hum, si je peux me
permettre, j'ai entendu parler d'une chanson du nouvel album, une
histoire de voleur de voitures.
> Sting et Kipper (en chur et surpris)
: Où avez-vous entendu parler de ça ???
> Leslie : He bien, je crois que c'était sur Sting.com
(NDLR : il s'agissait en fait de www.StingUs.net)
> Sting (curieux) : Ah
bon, ça vient de sting.com ???
> Kipper : C'est surprenant !
> Sting : En effet, il y a une chanson sur un voleur de
voiture un peu fou.
> Leslie : Ha ha ! Alors il y a eu des fuites
> Sting : Il vole des voitures et imagine la vie de leurs
propriétaires.
> Leslie : Ah oui, une histoire de karma
> Sting : Hein ?
> Leslie : Karma - comme les gens à qui appartenait
la voiture.
> Sting : Les gens à qui appartient la voiture
- il vole leur voiture et imagine leur vie. Mais, ce n'est pas autobiographique.
Je ne vole pas de voitures !!! (Gloussement)
> Kipper : Ouais, euh... je sais que tu as piquée
une bagnole une fois.
> Sting : Et alors ?!? Je n'ai volé qu'une seule
voiture dans ma vie. (Rires) Mais
je ne crois pas que cette chanson apparaîtra sur l'album ;
plutôt en face B d'un single.
> Leslie : Ok, intéressant - dans le même
genre, j'ai bien aimé "Tomorrow We'll See" et cette
idée excentrique mais très originale, vous voyez !
(Rires)
> Sting : Hum !
> Leslie : Je veux dire, il faut du culot pour se mettre
dans la peau d'un
travesti
?
> Sting : Travesti, oui.
> Leslie : C'était tellement... J'adore la chanson,
la musique et les paroles.
> Sting : Oui, c'est sympa de raconter des histoires.
Je crois que la plupart des chansons de cet album ressemble à
de mini histoires avec un début, un milieu, une fin et des
personnages
et souvent, je chante les pensées de ces
personnages. Ce style d'écriture et de composition m'intéresse
de plus en plus : être capable de raconter des histoires de
façon très condensée
mais bon, à
vous de juger !
> Leslie : J'espère bien pouvoir !
> Leslie : Y a-t-il de nouveaux
musiciens ?
> Sting : Il y a de nouveaux musiciens mais j'ai utilisé
le même noyau dur à savoir Kipper aux claviers, Dominic
à la guitare, Manu Katché et Vinnie Colaiuta à
la batterie
> Kipper : Jason
> Sting : Jason Rebello au piano, Jeff Young, Chris Botti
à la trompette, Clark Gayton au trombone
> Kipper : Christian McBride joue sur un morceau
il joue...
> Sting : ... huit mesures !
> Kipper : Huit mesures ! (Rires)
> Sting (Rires)
> Kipper : Katreese Barnes, présente sur "All
This time" chante sur certaines chansons.
> Sting : Et nous avons des invités comme Anoushka
Shankar, la fille de Ravi Shankar, qui joue du sitar. Nous avons
aussi un guitariste flamenco, Vincente Amigo, qui joue sur un titre.
> Kipper : Et Mary J. Blidge !
> Sting : Oui, Mary J. Blidge avec qui je chante en duo
et Levan ?
> Kipper : Ouais, un type qui s'appelle Levan
> Sting : Il joue du
> Kipper : "Daduk"
> Sting : "Daduk".
> Kipper : Il vient du sud de la France, de Marseille.
> Sting : Il y a pas mal de monde sur cet album
B.J Cole?
> Kipper : Non.
> Sting : Hum
qui d'autre ?
> Kipper : Nous avons aussi des choristes anglais, Joy
Rose et Lance Zellington
et Donna
> Sting : Summer.
> Kipper : Oui, Donna Summer ou quelque chose comme ça
> Leslie : Et Cheb Mami ?
> Sting : Non, mais vous savez que "Desert Rose"
est toujours dans les charts américains
ça fait
au moins 200 semaines, c'est fantastique !
> Kipper : Et nous avons un nouveau percussionniste, Ronni,
qui est algérien
> Sting : Non, il est marocain, c'est pas le même
pays.
> Kipper : Ok, marocain, mais ça fait très
"Algerian in London". Ronni Kreeja.
> Sting : (Gloussement)
Il y a donc toujours une petite influence
raï avec le derbouka, qui me fascine.
> Sting : C'est un album très
cosmopolite : flamenco, raï
> Kipper : Nous avons un titre qui sonne rétro,
très années 70s
vraiment très fun. C'est
presque un "pastiche" (NDLR : en français)
!
> Sting : Un "pastiche", oui ? Hum ! (Rires)
> Leslie : Comment ça, "très années
70s" ?
> Kipper : Style
> Sting : Jazz-fusion
> Kipper : Ouais, genre fusion
> Sting :
mais en plus déjanté !
> Kipper : Le titre s'appelle "Like A Beautiful Smile".
C'est une mesure compliquée et étrange mais c'est
très groovy, un mélange de Jamiroquai-the Crusaders-Return-to-Forever-Steevy
Wonder !
> Sting : (Gloussement)
Donc, c'est du "Jazz-crusaders" ! (Rires)
> Leslie : Waouh ! Ca sonne groovy - et c'est quoi cette
mesure bizarre ?
> Kipper : 7/4.
> Leslie : Waouh ! Jamais entendu parler de celle-là
! J'aime bien les mesures bizarres
comme le 9/8
> Sting : 9/8, c'était
> Kipper : "Big Lies, Small World" ?
> Sting : Ouais, heu
non, ça c'est du 11/8.
9/8 c'était
(Chantant pour se souvenir du titre)
"Early one morning
" (Réfléchissant)
"I Hung My Head" ! Oui, c'était du 9, les autres
en 7 et parfois du 5. Il n'y a pas vraiment de limite et j'aime
ça.
> Kipper : Hum, je pensais à ton titre bonus avec
le Broski Quartet
et cette violoncelliste, Jacqueline.
> Leslie : D'un point de vue musical, ça ressemble
à Brand New Day
avec ces instruments de différents
pays., influences d'Afrique du Nord, d'Inde...
> Sting : Je pense que c'est un album plus travaillé
que Brand New Day, hum
plus réfléchi. Je crois
qu'il est meilleur !
> Kipper : Sting s'est ressaisi
quelque chose s'est
passé dans sa tête d'une certaine manière
il y a pas mal de points communs avec les albums précédents
qui se trouvent rassemblés ici
des éléments
de Brand New Day, de The Soul Cages
comme le côté
"upbeat" mais aussi le sérieux
et puis, il
y a des musiciens qui étaient sur Ten Summoner's Tales. C'est
comme si Sting récupérait son passé pour en
faire quelque chose de tout neuf. Et la technologie est très
présente sur cet album.
> Leslie : Vous avez une idée
du titre de l'album ?
> Sting : Il s'appelle "Sacred Love".
> Leslie : "Sacred Love". Ok.
> Sting : L'amooourr sacré. (NDLR
: italique en français)
> Leslie : Exactement !
> Sting : Sacrément ?
> Leslie : Exactement.
> Sting : Exactement.
> Leslie : C'est un beau nom pour un album
j'adore
! Oui, ce sera sûrement un "sacré disque"
!
> Sting : J'espère !
> Leslie : Je voulais savoir
ceci : si l'influence de Kipper est très présente,
cet album sonne-t-il aussi électronique que "Brand New
Day" ?
> Sting : Hum (Approuvant).
> Kipper : En fait, la touche électronique est
plus intégrée aux sons des instruments originaux.
Le côté électronique n'écrase pas le
reste. On a essayé d'utiliser certains "grooves"
propres aux nouvelles technologiques musicales, et on a travaillé
ça d'une nouvelle manière.
> Leslie : Ca me paraît très bien !
> Kipper (Rires)
> Leslie : Et (à Sting)
vous ne comptez pas vous remettre à la contrebasse, par hasard
?
> Sting : Non. Il faut une pratique journalière,
comme la course à pied
et ça ne me fait pas
envie ! (Rires) En ce moment, je
préfère largement jouer de la guitare - j'en joue
pas mal sur le disque. Mais sur scène, je jouerai de la basse,
la guitare basse. Vous savez, la contrebasse, c'est comme du sport
!
> Kipper : (Rires) Ouais,
c'est vrai !
> Sting : C'est un sport de haut niveau et vous savez,
je ne veux pas me mesurer à Christian McBride
ce serait
de la folie !
> Leslie : Je joue du piano donc je ne sais pas trop ce
que c'est mais j'imagine qu'il faut allier force dans les doigts
et dextérité.
> Sting : Hum (Approuvant).
> Leslie : Qu'ajouter de plus
? Je ne veux pas trop revenir sur le passé
> Sting : Hum (Approuvant).
> Leslie : Enfin si, je voulais vous demander comment
s'était passée la reformation de The Police au Rock'N
Roll Hall Of Fame ?
> Sting : He bien, ce fut un grand honneur que d'être
intronisé au Hall Of Fame et nous en sommes tous les trois
très fier. Et puis, il y avait The Clash, Elvis Costello
et The Police. C'était sympa d'être là-bas.
Mais ça a été dur pour moi, car tout ça
appartient au passé alors c'était assez émouvant.
On ne peut pas recréer le passé et retourner en arrière
mais bon... on l'a fait et... (d'un ton qui se voudrait sérieux)
et maintenant, nous sommes au musée... !!!
> Kipper et Leslie (pliés de rire)
> Sting : ...empaillés !
> Leslie : Mais vous étiez déjà au
Musée de Madame Tusseaud à Londres
Vous êtes
un mythe, tout comme The Police l'était
Pourquoi les
gens voudraient-ils voir ressurgir le mythe ?
> Sting : Je ne comprends pas les gens qui sont nostalgiques
et sentimentaux au sujet du passé. Je suis fier de mon passé
mais ce n'est pas mon travail que de reproduire encore et encore
le passé. Ok, je continue à chanter les chansons,
à leur donner une nouvelle fraîcheur, mais reformer
un groupe qui existait dans les années 70 et 80 (Soupir)...
Non merci, je ne le ferai pas ! Et tout le monde le sait. (Sourire)
Quand les gens me posent la question, ils connaissent déjà
la réponse.
> Leslie : Bien sûr.
> Sting : Mais vous savez, pour
changer de sujet, c'était sympa de revenir à Paris
pour l'enregistrement de l'album, tout comme le précédent
et "The Soul Cages". Une sorte de continuité. On
a tout fait à Suresnes. (Rires)
> Leslie : C'est un endroit agréable, je comprends
que vous aimiez y revenir.
> Sting : Oh oui, ce n'est pas prétentieux du tout,
c'est même très ordinaire mais vous savez, c'est un
bon studio et les gens nous laissent tranquilles.
> Leslie : Oui, ils ont l'air très gentils.
> Leslie : Autre chose, j'ai
lu que vous écriviez votre autobiographie. C'est la première
et c'est intéressant pour les fans car ce sont enfin vos
propres mots (Rires) !
> Sting : Oui, j'ai commencé à l'écrire
il y a un an et j'ai maintenant terminé le premier jet. J'en
suis au 2ème. J'y raconte ma vie jusqu'à mes 25 ans,
c'est-à-dire avant que je devienne célèbre.
Je trouve ça nettement plus intéressant car les gens
ne connaissent rien de ma vie avant The Police. Alors j'ai entrepris
de me remémorer ma vie et c'était intéressant
de constater que chaque souvenir faisait à son tour ressurgir
des souvenirs que je croyais perdus. Pour chacun, dix autres refaisaient
surface ! En fait, j'ai réalisé qu'on n'oublie jamais
vraiment les choses. Certains souvenirs m'ont fait rire et d'autres
m'ont rendu très triste. Du coup, ça a été
une sorte de thérapie pour moi. Mais comme j'ai commencé
avant l'écriture de l'album, ce travail psychologique est
ressorti à travers les chansons. Certaines sont donc un peu
autobiographiques. Par exemple, il y en a une qui s'intitule "The
Book of My Life"
(Sting tapotte nerveusement ses
doigts sur la table)
mais je dis souvent
que c'est un autre livre, ce n'est pas celui que j'écris
(Rires)
> Kipper (ironique) : C'est
la suite, en fait !
> Sting : Le livre... secret, oui !
> Leslie : Hum, il semble inévitable qu'il ait
eu un impact sur l'album.
> Sting : Je crois que c'était une influence bénéfique
même si le fait de me remémorer des sujets que j'avais
oubliés et enterrés m'a un peu déprimé.
Je pense que le livre sortira l'an prochain.
> Leslie : Ok.
> Sting : Je ne sais pas encore comment il s'intitulera.
> Leslie : Bien sûr. Et puis ça peut encore
changer plus tard.
> Leslie : L'album est donc prévu
pour septembre ?
> Sting : Le 20 septembre, oui.
> Kipper : Ah ? Je ne le savais pas.
> Sting : Oui, le 20.
> Leslie : Et c'est une sortie mondiale ?
> Sting : Non, je crois qu'il sort d'abord en Europe et
au Japon puis aux Etats-Unis.
> Leslie : Bien ! C'est un changement !
> Sting : Et nous pensons faire un concert à l'Olympia.
> Leslie (surprise) : Vraiment
?!!
> Sting : Oui, mais juste un petit concert pour présenter
l'album. Quel est le mot ? Un "showcase".
> Leslie : Oui. Avez vous déjà joué
à l'Olympia ?
> Sting : Non.
> Leslie : Je vous demande ça au cas où
vous souhaiteriez jouer dans de petites salles comme Le Bataclan
> Sting : (Gloussement d'approbation)
"Palais des Glaces" !
> Leslie : L'Olympia est une salle qui conserve une aura
mythique donc cela vous conviendrait à merveille (Rires).
Vous méritez largement de vous produire à L'Olympia.
C'est tout de même une salle de référence ici
en France.
> Sting (approuvant) :
J'y ai vu James Taylor il y a deux semaines, c'était fantastique
!
> Leslie : Bien, c'est donc une très bonne idée.
> Sting (satisfait) : Bon,
j'en suis content.
> Leslie : Je crois que les fans seront très heureux
que vous vous y produisiez même s'ils ne peuvent pas
> Sting :
même s'ils ne peuvent pas y entrer
! (Rires)
> Kipper : (Rires) Ouai,
mais rien qu'à l'idée, c'est super !
> Leslie : Oui, l'idée est très... séduisante
! (Rires)
> Leslie : Bon, je ne veux pas
trop vous retenir
Dites-moi quand vous voulez arrêter.
> Sting : Ben, il faudrait qu'on descende pour travailler
avant la fin de
> Leslie : Bon, je vois que mon amie n'est toujours pas
arrivée, c'est pas de chance pour elle (Gloussement
embêté de Sting). Bon, allez,
encore une dernière question ? Je voulais savoir ce que faisait
votre fils Joe.
> Sting : Il est en tournée aux Etats-Unis et son
album a reçu de bonnes critiques. Ils ont pas mal de succès
dans les stations radios universitaires et c'est un bon début.
Il fait des concerts à Los Angeles, New York, en fait, il
fait ce que je faisais il y a 25 ans
c'est intéressant.
Je suis très fier de leur album, je trouve que c'est un disque
fantastique et très inspiré. Je crois qu'il m'inspire
(Réalisant ce qu'il vient de dire)
oui, vraiment ! Hum, hum
bon, allez, je devrais me bouger
le derrière
!
> Kipper et Leslie (Rires)
> Kipper : Tu te souviens à Lake House quand tu
écrivais ton bouquin et que moi, je testais du matériel
et j'écoutais des bouts de musique
(S'adressant
à moi) Et Joe était avec son
groupe, dans le studio que Sting a sur place... Et ils écrivaient
deux ou trois chansons par jour ! (Sting glousse).
Sting descendait voir ce que fabriquait Joe et il constatait que
lui et ses potes avaient écrit des morceaux de 20 minutes.
Après, il venait me voir et il me demandait : "Mais...
mais et nous, qu'est-ce qu'on a foutu aujourd'hui ???"
> Sting (plié de rire)
: Rien !!!
> Kipper : Eux, ils avaient vraiment écrit des
chansons en quelques jours ; leur énergie créatrice
était vraiment palpable
Des petits gars qui mettaient
tout ce qu'ils avaient dans les tripes pour tenter de changer le
monde, voyez... dans la semaine !
> Sting : Cette énergie nous a été
très utile, très inspirante
je suis très
fier de lui !
> Leslie : Oui, ça se comprend !
> Sting : Je suis vraiment un père très
fier
Alors, attendons la suite !
> Leslie : J'ai entendu un album mais je ne sais plus
lequel. Ils ont fait combien d'albums ?
> Sting : Deux démos, je crois
Heu, le dernier
s'appelle "Everything Will Never Be Ok", c'est aussi le
titre du single.
> Leslie : C'est celui que j'ai écouté
On ressent effectivement votre influence. Il semble que vous vous
influencez mutuellement.
> Sting : Oui. Mais cela aurait été bizarre
si vous n'aviez rien reconnu en lui qui soit de moi
malgré
cela, je pense qu'il est aussi un artiste unique.
(FIN)
Propos recueillis par Leslie Pouzadoux, pour Sting, L'Association
- © 2003 STING, L'ASSOCIATION
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