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!!! INTERVIEW EXCLUSIVE !!!

Interview réalisée par Leslie de l'équipe STING, L'ASSOCIATION, le 16 avril 2003, au studio Méga.
Traduction : Estelle Prunier

 

L'INTERVIEW EXCLUSIVE DE STING & KIPPER par STING, L'ASSOCIATION

Eh oui ! Nous vous en avons tant parlé... et la voici en exclusivité mondiale :
l'interview que Sting et Kipper ont accordée à STING, l'ASSOCIATION en avril 2003.
Chers membres, cette interview vous est exclusivement réservée !

Nous remercions Sting et Kipper pour leur collaboration, leur disponibilité et leur gentillesse, sans oublier William Francis et le personnel du studio Méga, sans lesquels nous n'aurions pas pu vivre ce moment de bonheur privilégié.

<<< IMPORTANT : nos membres sont priés de garder cette interview confidentielle - merci ! >>>


Studio Méga – 16 avril 2003, 19h

Autour du micro : Sting, Kipper et Leslie.

> Sting : OK ?
> Leslie : OK
> Sting : Allons-y !
> Leslie : Quelles ont été vos influences sur cet album ?
> Sting : Kipper est l'une de mes principales influences ! Nous avons commencé l'album de la même façon que le précédent. Nous n'avions pas d'idées… et nous avons travaillé ensemble pendant 4 mois.
> Kipper : Oui, tout l'été.

Kipper, Estelle, Sting et Leslie - Studio Méga

> Sting : On a rassemblé nos idées, nos feelings du moment… et un peu de musique ! (Rires) Et peu à peu, l'album a commencé à prendre forme. Hum, c'est difficile à dire mais je pense que c'est un album intense parce qu'il a été fait à l'époque de la guerre, de l'après 11 septembre. Dans un certain sens, il reflète ces événements car je me sens concerné par ce qui s'est passé. Alors l'album n'est pas vraiment très joyeux (Rires) ! C'est difficile mais il y a un thème récurrent qui est le désir de trouver l'amour. L'album s'appelle "Sacred Love" et rejoint mon idée que l'amour romantique et les relations entre les gens sont des moyens de trouver Dieu. Je n'appartiens à aucune église ; je dois donc trouver d'autres moyens de transcender ma vie. Et j'en ai deux : les relations humaines et la musique car tous les deux suggèrent la quête de l'Eternel. L'album et les chansons ont tous une connotation religieuse. C'est donc intense mais, en même temps, on s'est bien amusé… plus que sur le précédent album.
> Kipper : Oh oui, on s'est bien amusé !

> Sting : Allez, vas-y, tu allais dire quelque chose.
> Leslie : Oui, oui !
> Kipper : Ben, je ne savais pas que je devais dire quelque chose…
> Sting : Si, allez !
> Leslie : Exprimez-vous !
> Sting : Je patauge…
> Kipper : Oui, c'était super, juste Sting et moi travaillant ensemble après la tournée et l'album précédent… pour moi, c'était plus facile. Même si je suis dans l'environnement et le monde de Sting, je me suis senti plus à l'aise et j'ai pu contribuer à l'album… tout au long de la production, Sting avait donc un collaborateur et surtout une personne avec qui être en désaccord !
> Sting : Ouais, j'aime être en conflit avec Kipper !
(Rires) Il suggérait une idée et moi je disais : "Non, je vais faire exactement l'inverse !". Je n'y aurais jamais pensé avant que Kipper n'ait suggéré l'autre idée. C'était une bonne collaboration. Vous savez, Kipper est très créatif, très enthousiaste et très généreux dans ses idées. Tout s'est très bien passé mais je suis content que tout soit fini - il était temps, ce fut long. Maintenant on doit fignoler les derniers détails que seuls Kipper et moi remarquerons ! (Rires)

> Leslie : J'aime cette idée du côté spirituel de l'amour et de la musique…
> Sting : Je crois que beaucoup des problèmes actuels résultent du système des "religions organisées", quelles qu'elles soient. L'idée maîtresse de la religion tend en fait à disparaître, et la religion se transforme en une sorte de système sectaire
(Gloussement). C'est à dire qu'on crée une ségrégation à l'aide des croyances. Aujourd'hui, au nom de la "religion", des peuples et des races se haïssent et se font la guerre, alors qu'à la base, la raison d'être de toute religion est d'unir les gens. D'ailleurs, le mot est issu du latin "legare", qui signifie "lier, unir", et "religion" veut donc dire "relier, réunir". Et ce n'est pourtant pas ce qu'elle fait, elle ne cesse de diviser les peuples.
> Kipper : Elle les déconnecte, oui.
> Sting : De mon côté, j'aspire à cette "reconnexion", je le fais à travers les relations humaines (amour ou amitié) et la musique. C'est la seule religion que j'ai : "le sexe et la musique" !
(Rires) (NDLR : voir les paroles de "Send Your Love" - Sting adore l'autocitation !)
> Kipper : La trance sacrée !
> Leslie : Et y a-t-il d'autres thèmes ?
> Sting : En fait, toutes les chansons sont sur ce thème mais certaines sont sérieuses, d'autres frivoles, d'autres amusantes…
(S'adressant à Kipper) Il y a un certain sens de la comédie sur l'album, non ?
> Kipper : Alors elle n'est pas évidente ! L'album reflète la sensation de chaos de ce début de siècle. Toute la planète traverse une période de profond bouleversement, ce n'est pas une époque évidente et
(S'adressant à Sting) ça devait être ta préoccupation du moment quand tu écrivais les chansons.
> Sting : Oui, actuellement, en tant qu'artiste, je me remets en question : à quoi cela sert-il de composer, d'être auteur, chanteur ou musicien alors que des gens meurent ? Il faut alors juger de sa propre valeur. Et pour y avoir réfléchi, je crois qu'il est plus important que jamais de s'exprimer à travers les chansons, les poèmes, l'écriture et le chant. Parce que sans ça… pfff… qu'est-ce que le monde ? Juste du pétrole et du sang !
(Rires) Alors c'est très important pour moi de continuer à chanter !

> Leslie : Hum, si je peux me permettre, j'ai entendu parler d'une chanson du nouvel album, une histoire de voleur de voitures.
> Sting et Kipper
(en chœur et surpris) : Où avez-vous entendu parler de ça ???
> Leslie : He bien, je crois que c'était sur Sting.com…
(NDLR : il s'agissait en fait de www.StingUs.net)
> Sting
(curieux) : Ah bon, ça vient de sting.com ???
> Kipper : C'est surprenant !
> Sting : En effet, il y a une chanson sur un voleur de voiture un peu fou.
> Leslie : Ha ha ! Alors il y a eu des fuites…
> Sting : Il vole des voitures et imagine la vie de leurs propriétaires.
> Leslie : Ah oui, une histoire de karma…
> Sting : Hein ?
> Leslie : Karma - comme les gens à qui appartenait la voiture.
> Sting : Les gens à qui appartient la voiture - il vole leur voiture et imagine leur vie. Mais, ce n'est pas autobiographique. Je ne vole pas de voitures !!!
(Gloussement)
> Kipper : Ouais, euh... je sais que tu as piquée une bagnole une fois.
> Sting : Et alors ?!? Je n'ai volé qu'une seule voiture dans ma vie.
(Rires) Mais je ne crois pas que cette chanson apparaîtra sur l'album ; plutôt en face B d'un single.
> Leslie : Ok, intéressant - dans le même genre, j'ai bien aimé "Tomorrow We'll See" et cette idée excentrique mais très originale, vous voyez !
(Rires)
> Sting : Hum !
> Leslie : Je veux dire, il faut du culot pour se mettre dans la peau d'un… travesti… ?
> Sting : Travesti, oui.
> Leslie : C'était tellement... J'adore la chanson, la musique et les paroles.
> Sting : Oui, c'est sympa de raconter des histoires. Je crois que la plupart des chansons de cet album ressemble à de mini histoires avec un début, un milieu, une fin et des personnages… et souvent, je chante les pensées de ces personnages. Ce style d'écriture et de composition m'intéresse de plus en plus : être capable de raconter des histoires de façon très condensée… mais bon, à vous de juger !
> Leslie : J'espère bien pouvoir !

> Leslie : Y a-t-il de nouveaux musiciens ?
> Sting : Il y a de nouveaux musiciens mais j'ai utilisé le même noyau dur à savoir Kipper aux claviers, Dominic à la guitare, Manu Katché et Vinnie Colaiuta à la batterie…
> Kipper : Jason…
> Sting : Jason Rebello au piano, Jeff Young, Chris Botti à la trompette, Clark Gayton au trombone…
> Kipper : Christian McBride joue sur un morceau… il joue...
> Sting : ... huit mesures !
> Kipper : Huit mesures !
(Rires)
> Sting
(Rires)
> Kipper : Katreese Barnes, présente sur "All This time" chante sur certaines chansons.
> Sting : Et nous avons des invités comme Anoushka Shankar, la fille de Ravi Shankar, qui joue du sitar. Nous avons aussi un guitariste flamenco, Vincente Amigo, qui joue sur un titre.
> Kipper : Et Mary J. Blidge !
> Sting : Oui, Mary J. Blidge avec qui je chante en duo… et Levan ?
> Kipper : Ouais, un type qui s'appelle Levan…
> Sting : Il joue du…
> Kipper : "Daduk"
> Sting : "Daduk".
> Kipper : Il vient du sud de la France, de Marseille.
> Sting : Il y a pas mal de monde sur cet album… B.J Cole?
> Kipper : Non.
> Sting : Hum… qui d'autre ?
> Kipper : Nous avons aussi des choristes anglais, Joy Rose et Lance Zellington… et Donna…
> Sting : Summer.
> Kipper : Oui, Donna Summer ou quelque chose comme ça…
> Leslie : Et Cheb Mami ?
> Sting : Non, mais vous savez que "Desert Rose" est toujours dans les charts américains… ça fait au moins 200 semaines, c'est fantastique !
> Kipper : Et nous avons un nouveau percussionniste, Ronni, qui est algérien…
> Sting : Non, il est marocain, c'est pas le même pays.
> Kipper : Ok, marocain, mais ça fait très "Algerian in London". Ronni Kreeja.
> Sting
: (Gloussement) Il y a donc toujours une petite influence raï avec le derbouka, qui me fascine.

> Sting : C'est un album très cosmopolite : flamenco, raï…
> Kipper : Nous avons un titre qui sonne rétro, très années 70s… vraiment très fun. C'est presque un "pastiche"
(NDLR : en français) !
> Sting : Un "pastiche", oui ? Hum !
(Rires)
> Leslie : Comment ça, "très années 70s" ?
> Kipper : Style…
> Sting : Jazz-fusion…
> Kipper : Ouais, genre fusion…
> Sting : …mais en plus déjanté !
> Kipper : Le titre s'appelle "Like A Beautiful Smile". C'est une mesure compliquée et étrange mais c'est très groovy, un mélange de Jamiroquai-the Crusaders-Return-to-Forever-Steevy Wonder !
> Sting
: (Gloussement) Donc, c'est du "Jazz-crusaders" ! (Rires)
> Leslie : Waouh ! Ca sonne groovy - et c'est quoi cette mesure bizarre ?
> Kipper : 7/4.
> Leslie : Waouh ! Jamais entendu parler de celle-là ! J'aime bien les mesures bizarres… comme le 9/8…
> Sting : 9/8, c'était…
> Kipper : "Big Lies, Small World" ?
> Sting : Ouais, heu… non, ça c'est du 11/8. 9/8 c'était…
(Chantant pour se souvenir du titre) "Early one morning…" (Réfléchissant) "I Hung My Head" ! Oui, c'était du 9, les autres en 7 et parfois du 5. Il n'y a pas vraiment de limite et j'aime ça.
> Kipper : Hum, je pensais à ton titre bonus avec le Broski Quartet… et cette violoncelliste, Jacqueline.
> Leslie : D'un point de vue musical, ça ressemble à Brand New Day… avec ces instruments de différents pays., influences d'Afrique du Nord, d'Inde...
> Sting : Je pense que c'est un album plus travaillé que Brand New Day, hum… plus réfléchi. Je crois qu'il est meilleur !
> Kipper : Sting s'est ressaisi… quelque chose s'est passé dans sa tête d'une certaine manière… il y a pas mal de points communs avec les albums précédents qui se trouvent rassemblés ici… des éléments de Brand New Day, de The Soul Cages… comme le côté "upbeat" mais aussi le sérieux… et puis, il y a des musiciens qui étaient sur Ten Summoner's Tales. C'est comme si Sting récupérait son passé pour en faire quelque chose de tout neuf. Et la technologie est très présente sur cet album.

> Leslie : Vous avez une idée du titre de l'album ?
> Sting : Il s'appelle "Sacred Love".
> Leslie : "Sacred Love". Ok.
> Sting : L'amooourr sacré.
(NDLR : italique en français)
> Leslie : Exactement !
> Sting : Sacrément ?
> Leslie : Exactement.
> Sting : Exactement.
> Leslie : C'est un beau nom pour un album… j'adore ! Oui, ce sera sûrement un "sacré disque" !
> Sting : J'espère !

> Leslie : Je voulais savoir ceci : si l'influence de Kipper est très présente, cet album sonne-t-il aussi électronique que "Brand New Day" ?
> Sting : Hum
(Approuvant).
> Kipper : En fait, la touche électronique est plus intégrée aux sons des instruments originaux. Le côté électronique n'écrase pas le reste. On a essayé d'utiliser certains "grooves" propres aux nouvelles technologiques musicales, et on a travaillé ça d'une nouvelle manière.
> Leslie : Ca me paraît très bien !
> Kipper
(Rires)
> Leslie : Et
(à Sting) vous ne comptez pas vous remettre à la contrebasse, par hasard ?
> Sting : Non. Il faut une pratique journalière, comme la course à pied… et ça ne me fait pas envie !
(Rires) En ce moment, je préfère largement jouer de la guitare - j'en joue pas mal sur le disque. Mais sur scène, je jouerai de la basse, la guitare basse. Vous savez, la contrebasse, c'est comme du sport !
> Kipper :
(Rires) Ouais, c'est vrai !
> Sting : C'est un sport de haut niveau et vous savez, je ne veux pas me mesurer à Christian McBride… ce serait de la folie !
> Leslie : Je joue du piano donc je ne sais pas trop ce que c'est mais j'imagine qu'il faut allier force dans les doigts et dextérité.
> Sting : Hum
(Approuvant).

> Leslie : Qu'ajouter de plus ? Je ne veux pas trop revenir sur le passé…
> Sting : Hum
(Approuvant).
> Leslie : Enfin si, je voulais vous demander comment s'était passée la reformation de The Police au Rock'N Roll Hall Of Fame ?
> Sting : He bien, ce fut un grand honneur que d'être intronisé au Hall Of Fame et nous en sommes tous les trois très fier. Et puis, il y avait The Clash, Elvis Costello et The Police. C'était sympa d'être là-bas. Mais ça a été dur pour moi, car tout ça appartient au passé alors c'était assez émouvant. On ne peut pas recréer le passé et retourner en arrière mais bon... on l'a fait et...
(d'un ton qui se voudrait sérieux) et maintenant, nous sommes au musée... !!!
> Kipper et Leslie
(pliés de rire)
> Sting : ...empaillés !
> Leslie : Mais vous étiez déjà au Musée de Madame Tusseaud à Londres… Vous êtes un mythe, tout comme The Police l'était… Pourquoi les gens voudraient-ils voir ressurgir le mythe ?
> Sting : Je ne comprends pas les gens qui sont nostalgiques et sentimentaux au sujet du passé. Je suis fier de mon passé mais ce n'est pas mon travail que de reproduire encore et encore le passé. Ok, je continue à chanter les chansons, à leur donner une nouvelle fraîcheur, mais reformer un groupe qui existait dans les années 70 et 80
(Soupir)... Non merci, je ne le ferai pas ! Et tout le monde le sait. (Sourire) Quand les gens me posent la question, ils connaissent déjà la réponse.
> Leslie : Bien sûr.

> Sting : Mais vous savez, pour changer de sujet, c'était sympa de revenir à Paris pour l'enregistrement de l'album, tout comme le précédent et "The Soul Cages". Une sorte de continuité. On a tout fait à Suresnes. (Rires)
> Leslie : C'est un endroit agréable, je comprends que vous aimiez y revenir.
> Sting : Oh oui, ce n'est pas prétentieux du tout, c'est même très ordinaire mais vous savez, c'est un bon studio et les gens nous laissent tranquilles.
> Leslie : Oui, ils ont l'air très gentils.

> Leslie : Autre chose, j'ai lu que vous écriviez votre autobiographie. C'est la première et c'est intéressant pour les fans car ce sont enfin vos propres mots (Rires) !
> Sting : Oui, j'ai commencé à l'écrire il y a un an et j'ai maintenant terminé le premier jet. J'en suis au 2ème. J'y raconte ma vie jusqu'à mes 25 ans, c'est-à-dire avant que je devienne célèbre. Je trouve ça nettement plus intéressant car les gens ne connaissent rien de ma vie avant The Police. Alors j'ai entrepris de me remémorer ma vie et c'était intéressant de constater que chaque souvenir faisait à son tour ressurgir des souvenirs que je croyais perdus. Pour chacun, dix autres refaisaient surface ! En fait, j'ai réalisé qu'on n'oublie jamais vraiment les choses. Certains souvenirs m'ont fait rire et d'autres m'ont rendu très triste. Du coup, ça a été une sorte de thérapie pour moi. Mais comme j'ai commencé avant l'écriture de l'album, ce travail psychologique est ressorti à travers les chansons. Certaines sont donc un peu autobiographiques. Par exemple, il y en a une qui s'intitule "The Book of My Life"…
(Sting tapotte nerveusement ses doigts sur la table)… mais je dis souvent que c'est un autre livre, ce n'est pas celui que j'écris… (Rires)
> Kipper
(ironique) : C'est la suite, en fait !
> Sting : Le livre... secret, oui !
> Leslie : Hum, il semble inévitable qu'il ait eu un impact sur l'album.
> Sting : Je crois que c'était une influence bénéfique même si le fait de me remémorer des sujets que j'avais oubliés et enterrés m'a un peu déprimé. Je pense que le livre sortira l'an prochain.
> Leslie : Ok.
> Sting : Je ne sais pas encore comment il s'intitulera.
> Leslie : Bien sûr. Et puis ça peut encore changer plus tard.

> Leslie : L'album est donc prévu pour septembre ?
> Sting : Le 20 septembre, oui.
> Kipper : Ah ? Je ne le savais pas.
> Sting : Oui, le 20.
> Leslie : Et c'est une sortie mondiale ?
> Sting : Non, je crois qu'il sort d'abord en Europe et au Japon puis aux Etats-Unis.
> Leslie : Bien ! C'est un changement !
> Sting : Et nous pensons faire un concert à l'Olympia.
> Leslie
(surprise) : Vraiment ?!!
> Sting : Oui, mais juste un petit concert pour présenter l'album. Quel est le mot ? Un "showcase".
> Leslie : Oui. Avez vous déjà joué à l'Olympia ?
> Sting : Non.
> Leslie : Je vous demande ça au cas où vous souhaiteriez jouer dans de petites salles comme Le Bataclan…
> Sting :
(Gloussement d'approbation) "Palais des Glaces" !
> Leslie : L'Olympia est une salle qui conserve une aura mythique donc cela vous conviendrait à merveille
(Rires). Vous méritez largement de vous produire à L'Olympia. C'est tout de même une salle de référence ici en France.
> Sting
(approuvant) : J'y ai vu James Taylor il y a deux semaines, c'était fantastique !
> Leslie : Bien, c'est donc une très bonne idée.
> Sting
(satisfait) : Bon, j'en suis content.
> Leslie : Je crois que les fans seront très heureux que vous vous y produisiez même s'ils ne peuvent pas…
> Sting : …même s'ils ne peuvent pas y entrer !
(Rires)
> Kipper :
(Rires) Ouai, mais rien qu'à l'idée, c'est super !
> Leslie : Oui, l'idée est très... séduisante !
(Rires)

> Leslie : Bon, je ne veux pas trop vous retenir… Dites-moi quand vous voulez arrêter.
> Sting : Ben, il faudrait qu'on descende pour travailler avant la fin de…
> Leslie : Bon, je vois que mon amie n'est toujours pas arrivée, c'est pas de chance pour elle
(Gloussement embêté de Sting). Bon, allez, encore une dernière question ? Je voulais savoir ce que faisait votre fils Joe.
> Sting : Il est en tournée aux Etats-Unis et son album a reçu de bonnes critiques. Ils ont pas mal de succès dans les stations radios universitaires et c'est un bon début. Il fait des concerts à Los Angeles, New York, en fait, il fait ce que je faisais il y a 25 ans… c'est intéressant. Je suis très fier de leur album, je trouve que c'est un disque fantastique et très inspiré. Je crois qu'il m'inspire
(Réalisant ce qu'il vient de dire)… oui, vraiment ! Hum, hum… bon, allez, je devrais me bouger le derrière… !
> Kipper et Leslie
(Rires)
> Kipper : Tu te souviens à Lake House quand tu écrivais ton bouquin et que moi, je testais du matériel et j'écoutais des bouts de musique…
(S'adressant à moi) Et Joe était avec son groupe, dans le studio que Sting a sur place... Et ils écrivaient deux ou trois chansons par jour ! (Sting glousse). Sting descendait voir ce que fabriquait Joe et il constatait que lui et ses potes avaient écrit des morceaux de 20 minutes. Après, il venait me voir et il me demandait : "Mais... mais et nous, qu'est-ce qu'on a foutu aujourd'hui ???"
> Sting
(plié de rire) : Rien !!!
> Kipper : Eux, ils avaient vraiment écrit des chansons en quelques jours ; leur énergie créatrice était vraiment palpable… Des petits gars qui mettaient tout ce qu'ils avaient dans les tripes pour tenter de changer le monde, voyez... dans la semaine !
> Sting : Cette énergie nous a été très utile, très inspirante… je suis très fier de lui !
> Leslie : Oui, ça se comprend !
> Sting : Je suis vraiment un père très fier… Alors, attendons la suite !
> Leslie : J'ai entendu un album mais je ne sais plus lequel. Ils ont fait combien d'albums ?
> Sting : Deux démos, je crois… Heu, le dernier s'appelle "Everything Will Never Be Ok", c'est aussi le titre du single.
> Leslie : C'est celui que j'ai écouté… On ressent effectivement votre influence. Il semble que vous vous influencez mutuellement.
> Sting : Oui. Mais cela aurait été bizarre si vous n'aviez rien reconnu en lui qui soit de moi… malgré cela, je pense qu'il est aussi un artiste unique.

(FIN)


Propos recueillis par Leslie Pouzadoux, pour Sting, L'Association - © 2003 STING, L'ASSOCIATION
Diffusion externe interdite (avec ou sans traduction).

 

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